Voilà, voilà je me suis lancée !! J'ai décidé d'écrire une autre fin au tome 7, je vous mets la première partie, je continuerai demain ! J'attends vos avis !
L'action débute après le récit de Rogue où Harry apprend qu'il doit mourir s'il veut se débarrasser de Voldemort...
Enfin la vérité. Harry fit un retour brutal dans le bureau de Dumbledore où il resta allongé sur le sol sans vraiment savoir où il était. La froideur du sol le ramena peu à peu à la réalité et il se redressa fébrilement sur ses deux pieds.
Ainsi venait enfin ce qui aurait dû se reproduire environ 17 ans auparavant. N’avait-il donc survécu que pour vivre assez longtemps pour acquérir assez de pouvoir afin de tuer son grand rival ? N’avait-il été qu’un pion ? Ces deux questions sans réponses lui faisaient plus mal que n’importe quel sortilège douloureux qu’il avait pu recevoir. La douleur n’était pas physique mais mentale. Jamais il ne s’était senti aussi seul.
Après tout, tout dépendait de lui. S’il refusait de se sacrifier pour les autres : tous ceux qu’il aimait mourraient en même temps que des millions d’innocents. Et s’il acceptait ce lourd fardeau, il devrait renoncer lui-même à la vie, sachant que celle-ci était bien moins importante que celles de milliers d’autres.
Harry ne songea pas un instant à fuir car dès que cette éventualité se présentait, il voyait de vagues images de bébés tout justes nés, innocents puis se matérialisait la petite photo brandie par Lupin quelques heures auparavant. Le pauvre Teddy, orphelin comme il l’avait été, ne méritait-il pas de vivre ? N’était-il pas son parrain ?
Le fait de savoir que sa vie était désormais éphémère et sur le point de se terminer, Harry se mit à penser à tout ce qu’il ne reverrait jamais lorsque tout serait terminé.
Jamais il ne reverrait ses fidèles amis. Devant lui se matérialisa Luna avec ses boucles d’oreille de radis et tenant le Chicaneur à l’envers comme le jour de leur première rencontre ; Neville essayant de les empêcher lui, Ron et Hermione de sortir du dortoir ; Lee Jordan qui avait organisé la résistance grâce à sa radio clandestine « Poterveille », Dean, Seamus, Cho…
Jamais il ne retournerait au Terrier. Sa forme étrange arracha un sourire à Harry qui repensa à tous les bons moments qu’il avait vécu avec cette famille. Tous les bons repas cuisinés par Mme Weasley, toutes les questions de Mr Weasley sur les moldus, les farces des jumeaux…A la pensée de Fred, Harry se sentit coupable de s’apitoyer sur lui-même.
Jamais il ne reverrait Ginny. Tous les moments fragiles mais heureux qu’il avait passé avec elle lui revinrent en mémoire et il s’accorda encore quelques sourires mélancoliques.
Et il ne reverrait jamais Ron et Hermione. Il avait passé tellement de temps avec eux qu’il lui semblait improbable qu’il doive continuer l’aventure seul. Du troll au Tournoi des Trois Sorciers en passant par la découverte de la pierre philosophale, à la découverte de la Chambre des Secrets et de la destruction de plusieurs Horcruxes. Il ne les verrait jamais former un des couples les plus assortis au monde.
Toutes ces pensées lui firent pousser un profond soupir et les yeux brillants d’émotion, il sentit une larme couler d’un de ses yeux pour toucher le sol avec un « clop » inaudible.
Sa décision fut prise lorsqu’il se remémora le visage de Dobby, sa fidèle hulotte Hedwidge, Fol-Œil, Cédric, Sirius, Lupin, Tonks, Colin, Fred….même Rogue… tous morts par sa faute, par son désir de survie.
D’un geste machinal Harry attrapa sa cape et la posa sur le bureau de Dumbledore en espérant que celui à qui elle appartiendrait plus tard en prendrait grand soin et quelle ne serait plus un fardeau pour quiconque. Il descendit les escaliers doucement, il enjamba la pauvre statue et parcourut le couloir calmement.
Peu à peu, les bruits de la bataille faisant rage ressurgirent et Harry se surprit à souhaiter être sourd. Avant d’atteindre le dernier palier, il ouvrit la bourse qu’il portait au cou et attrapa le vif d’or. « Je m’ouvre au terme ». Le terme de toute chose n’était-il pas la mort ? Il approcha le vif d’or de ses lèvres et murmura :
- Je vais bientôt mourir.
A ces mots, le vif d’or s’ouvrit délicatement révélant une belle petite pierre où était gravé un triangle et un cercle, le même symbole tant redouté par Krum. Harry la contempla et il comprit soudain qu’il ne servait à rien de faire revenir les morts, puisqu’il allait lui-même les rejoindre.
Il tourna la pierre trois fois dans sa main.
Son père, Sirius, Lupin et sa mère. Ils étaient tous là, ni fantômes, ni humains. Ils étaient cependant plus jeunes et beaucoup plus heureux qu’il ne les avait jamais vu.
- Mon pauvre chéri, murmura sa mère. Tu as été tellement courageux.
Son parrain lui fit un clin d’œil et donna une bourrade à James.
- Le digne fils de son père, tu ne crois pas ?
Son père le regarda dans les yeux et il pencha la tête de haut en bas, signe de son approbation, un large sourire sur les lèvres.
Harry, lui, se tourna vers Lupin. Son visage était beaucoup moins ridé et moins soucieux.
- Je …je suis désolé pour vous et Tonks, balbutia Harry. Et pour Teddy, je…
Lupin lui coupa la parole d’un signe de main.
- Ne t’inquiète pas pour ça, je suis sûr que la maman de Tonks sera très bien s’en occuper et j’espère qu’il sera fier de ses parents plus tard. Je ne regrette rien, crois-moi. Même si notre mariage et notre vie de famille ont été très courts, j’ai été plus heureux avec Tonks que je ne l’ai jamais été de ma vie.
Harry sentit comme un poids s’évaporer dans sa poirtrine. Il regarda les grands yeux verts de sa mère et lui dit :
- Est-ce que je vous rejoindrai quand tout sera fini ?
Sa mère le regarda pleine de tristesse :
- Ne t’inquiète pas mon chéri, tout ira bien pour toi.
Sur ces mots énigmatiques, les quatre souvenirs s’évanouirent et Harry se retrouva seul au bas des escaliers. C’est à ce moment-là que surgit Dolohov. Il s’arrêta net en voyant Harry et lui jeta un sort pour le désarmer. La pierre de résurrection qu’Harry tenait dans la main fut projetée par la fenêtre et Harry se précipita au bas des escaliers.
Lorsqu’il arriva en vue de la Grande Salle, il fut surpris par le silence des lieux. A peine quelques minutes plus haut, des bruits de chute et d’effondrement lui parvenaient et là Dolohov semblait être le seul mangemort encore présent à l’intérieur de Poudlard. Harry courut vers le centre de la salle et tomba nez à nez avec Hermione.
- Harry, où étais-tu passé ?!
- Qu’est-ce qui se passe ici ? lui demanda Harry.
- Je…euh… je ne sais pas. On était tous en train de se battre quand les mangemorts se sont tous volatilisés et depuis, silence radio.
- Volatilisés ? Tu es en train de me dire qu’on peut transplaner dans l’enceinte de Poudlard maintenant ?!
- Je…oui, lui répondit Hermione d’un air étonné. Je ne savais pas que c’était possible, à moins que…
- Ah moins que quoi ? lui demanda Harry impatient.
- A moins, à moins…que… je ne sais pas Harry ! Je ne sais pas !
C’est sur cette étonnante constation qu’Harry regarda Hermione s’enfuir en se mettant à pleurer.
- Qu’est-ce que tu lui as fait ? demanda Ron à Harry. C’est moi qui la mets dans cet état d’habitude.
- Je…euh…, Harry se tourna vers lui. Je lui ai posé une colle.
- Ah bah bravo mec, je vais faire comment pour réparer ça moi maintenant, lui répondit Ron d’un air amusé.
Plaisanter paraissait tellement étrange pour Harry qu’il lâcha un espèce de rire guttural qui raisonna dans toute la salle.
A ce moment-là, Harry trouva une des réponses à ses questions. Il contourna Ron pour partir à la recherche de Neville mais ne trouva que Luna.
- Neville ? Non je ne sais pas. Mais tu sais dans toute cette pagaille retrouver quelqu’un est très difficile. C’est comme chercher un nargole parmi des ronflacks cornus.
Cette profonde affirmation la plongea dans une réflexion si intense qu’Harry pensa l’avoir perdu à tout jamais.
- Je…euh…oui certainement, bégaya Harry. Mais ça ne m’indique pas où…euh… Luna ?!
Harry la secoua par la manche jusqu’à ce qu’elle revienne à elle.
- Hum, oui Harry ?
- Neville…Je cherche Neville !
- Ah oui, dans ce cas-là il faut faire plus simple. Pousse-toi.
Elle poussa Harry à côté d’elle, attrapa sa baguette et cria :
- Accio Neville.
Au bout d’un petit moment, Harry vit Neville suspendu dans les airs par le maléfice de Luna. Il atterrit brutalement sur le sol à côté d’Harry.
- Voilà, s’écria joyeusement Luna et elle repartit nonchalamment en murmurant un air joyeux.
Harry aida Neville à se relever.
- Désolé, mais je ne te trouvais pas.
- Hum, c’est pas grave, murmura Neville qui se massait la tête là où elle était retombée durement sur le sol.
- Je voulais te demander quelque chose, lui dit Harry. J’ai caché ma cape d’invisibilité là-haut, sur le bureau de Dumbledore. J’aimerais que tu la prennes et que tu redescendes ici après. Tout à l’heure, Voldemort devrait entrer dans cette salle avec son serpent. Il faudrait que tu…enfin si je ne…bon que tu tues le serpent, d’accord ?
- Tuer le serpent. Je..oui d’accord, Neville paraissait surpris mais déterminé.
- Très bien, parfait.
Il lui tourna le dos et alors qu’il se dirigeait vers l’entrée de la salle, il se retourna et lui dit :
- Au fait, le mot de passe c’est Dumbledore.
Neville parut encore plus abasourdi. Harry s’approcha alors de la grande porte et sentit l’air vivifiant du parc entrer en lui.
La suite au prochain épisode (et c'est pas dit que je ne remodifie pas cette partie...)